L'attaque [libre]

La nuit tombait doucement sur la végétation rase qui marquait la limite du territoire des loups d'Avana. Dans ce décor aussi beau que mortel, Skorg avançait d'un petit galop tranquille qui avait l'avantage d'être assez rapide et en même temps d'économiser ses forces. Il était perdu mais avait du mal à le reconnaître ; il préférait se dire qu'il n'était pas si loin des grottes que ça, et qu'il finirait bien par retrouver le chemin du retour. Ce qu'il était venu faire dans un coin aussi paumé, il se le demandait ; d'habitude, seuls les messagers y venaient. Il se souvenait seulement avoir décidé qu'il avait envie d'aller faire un tour par là malgré les avertissements de l'alpha, Kuolema. Et il n'allait pas tarder à le regretter, il le sentait. Une partie de son esprit lui ordonnait de faire demi-tour immédiatement. Mais une autre partie le poussait à la curiosité... indécis et désemparé, il freina des quatre fers et s'arrêta net. Il renifla l'air et sentit une odeur assez proche de celle des loups normaux, sauf qu'elle était plus forte, et presque synonyme de danger. Il se préparait à faire demi-tour, lorsqu'un mouvement imperceptible sur la ligne de l'horizon retint son attention. Tous sens en alerte, il continua d'observer pendant cinq secondes... six secondes...
Enfin, il se rendit compte que ce qu'il craignait le plus venait d'arriver. Un Cien. Ils avaient franchi la frontière, Kuolema l'avait prévenu. Il se prépara donc à détaler au très grand galop, mais se souvint qu'il était un peu garde, quand même. Et puis, les ciens avaient beau faire des choses bizarres, comme boire du sang par exemple, ils ne lui faisaient pas peur. Enfin, pas trop. Alors, il pris son courage à deux mains, se campa solidement sur ses quatres pattes, tous poils hérissés, et attendit.

Cramoisi A marchait,fier,la tête haute.Sans savoir où il marchait,puisqu'il n'avait pas d'yeux,Cramoisi A franchit la frontière du territoire d'Avana.L'air était pur,le sol froid,un petit vent de glace se filtrait entre ses poils.Soudain,il sentit une drôle d'odeur,comme si c'était du gibier.Ou peut-être pas.Cramoisi A s'arrêta net,renifla et écouta attentivement.Il sentit une odeur qu'il avait déjà connu : le loup.D'une grimace il cru que c'était l'odeur d'un loup de Cien,mais avec plus d'attention,il compris que c'était une odeur d'un loup d'Avana.Sans bouger,il attendit qu'on s'approche de lui,pour qu'il aspire l'âme de sa proie.Quel chance,il raffole de l'âme du loup d'Avana.Alors,méfiant,Cramoisi A resta sans bouger,faisant semblant d'avoir la tête dans les nuages,attendit impatiemment que le loup d'Avana s'approche et qu'il soit naïf,cela est important pour attraper sa proie très facilement.Le voleur d'âme,attendit,attendit,attendit,qu'il peut attendre une éternité pour que sa cible s'approche de lui...Mais...Il se souvint qu'il doit se cacher derrière un buisson pour bondir sur le loup.Le vent souffle vers une petite brousse de mauvaises herbes à ras du sol qui était à sa gauche.Cramoisi A entendit le bruissement des herbes et bondit derrière la petite brousse,s'écroulant sur ses pattes frêles et fragiles,et tendit l'oreille jusqu'à ce que le loup arriva près des herbes.Attendant la cible s'approcher,il commença à baver et à gratter le sol de ses petits griffes.

[ ça vous dérange pas si je m'incruste ? Cramoisi A => Y a des buissons aux limites des terres d'avana ? o-O]

J'avais faim . Très faim . Trop faim .
Une épidémie s'était installée chez les ciens, j'avais été débordé de cas de troubles intestinaux, indigestions et tout ce qui va avec ces dernier jours, rien de vraiment grave, en tout cas rien de mortel mais un cien ne peut pas se permettre d'être un fardeau pour sa meute c'est pourquoi un trop grand nombre de malade ne pouvait être tolérer . L'alpha avait longuement réfléchi avant de déclarer que l'on était dans l'obligation de chasser sur des terres qui ne sont pas les nôtres . C'était une décision risquée, cela provoquerai peut-être une guerre entre nos meutes mais nous ne pouvions faire autrement . J'avais tenu le plus longtemps possible, espérant que l'épidémie allait migrer plus loin et que je pourrais trouver de la nourriture sur les terres cienniennes mais cela ne pouvait plus durer . Si je continuais à ne rien manger, j'allais souffrir d'hypoglycémie, ce qui serait dangereux pour moi . C'est ainsi que j'avais pris mon courage à deux pattes et que je me retrouvais là, perdu sur de terres inconnues et hostiles avec la peur au ventre (qui était vide soit dit en passant mais je pense avoir déjà assez insisté là-dessus) . Fatigué, je m'était allongé, préférant me reposer un peu avant de me retrouver au coeur des terres avaniennes . Le vent avait tôt fait de me couvrir presque complètement de neige, me cachant à la vue de tous, ou presque . Je savourais ces quelques instants de calme lorsque j'entendis un bruit de pas, à quelques dizaines de mètres de moi . Complètement paniqué, je m'efforçai de ne pas bouger, tandis que l'inconnu se rapprochait dangereusement . *S'il me repère, je suis dans la m***( désolé pour la grossièreté mais c'était un instant critique alors je n'avais pas que cela à penser) * pensai-je , me rendant compte que je n'avais aucun refuge où me cacher dans cette étendue de neige, j'avais vraiment choisi le pire endroit pour me coucher . J'étais dans une position de faiblesse en restant par terre, je le savais, mais d'un autre côté, s'il ne me voyait pas, je n'aurais aucun problème et j'éviterais les conflits . Si seulement il n'y avait pas ce SI ...(phrase très philosophique et totalement inutile ) . L'inconnu se rapprochait beaucoup trop, et si je ne faisais rien, il allait forcément me voir ! Un léger coup de vent me fit prendre conscience de deux choses :
1. Il n'y avait pas qu'un seul inconnu, j'avais décelé une autre odeur, plutôt bizarre d'ailleurs
2. Cet autre inconnu avait l'air de se cacher lui aussi parce qu'il ne s'était pas encore manifesté devant l'inconnu n°1
Activant mes pauvres petits neurones, j'en conclus que soit n°2 avait peur de n°1, soit n°2 tendait un piège à n°1 *étrange tout ça* Pourquoi n°2 en voudrait-il à n°1 ou inversement ? Et surtout pourquoi je pensais à cela alors que j'étais sur le point de me faire repérer ? Très bonne question, merci de me l'avoir posée . En tout cas, tout cela ne me disait rien qui vaille ...

[Oups ! Je vais arranger ça tout d'suite ! o.O]
[Là,je vais faire parler Cramoisi A mais sans ",vous voyez où je veux en v'nir ? Je parlais à la 3e personne parce que je pense que comme ça,ça pouvait être compatible...Mais on peut RP à notre "goût"...Je ne trouve pas le mot]

L'air ridicule derrière cette toute petite brousse d'herbe,je sentis l'approche d'un autre loup.Miam,ça fait deux âmes à récolter ! Je sortis de ma cachette...Qui d'ailleurs,n'est pas vraiment une cachette je cours vers l'autre loup.Mais soudain je m'arrêta net.Je renifle...ERK ! Une odeur d'un loup de Cien ! Pourquoi ne l'ais-je pas su plus tôt ! Alors,l'air dégoûté,je me rue vers ma brousse rase d'herbes.Impatient et bavant,j'attendis le loup d'Avana s'approcher pour que je puisse MORDRE SON COU ET ASPIRER SON AME !! Fff...Fff...Fff...Ok ok,calme-toi Cramoisi A,il va bien finir par s'approcher le naïf ! Il faut que je tienne...IL FAUT QU'JE TIENNE,J'EN PEUX PLUS !! Je suis aux bords des nerfs !!

Skorg se rendit compte que le Cien était tranquillement allongé dans la neige, comme si de rien n'était, ce qui acheva d'impressionner le pauvre avanien qu'il était. Il aurait tout donné pour être un Cien, lui aussi, mais c'était ainsi, le sort en avait décidé autrement. Tous ses sens ainsi focalisés sur l'ennemi de sa meute, il ne se rendit même pas compte qu'un autre protagoniste tout aussi dangereux l'observait avec une avidité plus qu'inquiétante. Soudain, un bruit passa légèrement au-dessus de son seuil d'audition... un bruissement si léger qu'il aurait pu passer pour le bruit du vent dans l'herbe rase. Mais le bon chasseur qu'il était savait reconnaître les sons, et celui-ci ne lui échappa pas. Il tourna le cou dans un mouvement si brusque qu'il sentit ses cervicales craquer un peu. Là, sur sa gauche, se tenait une silhouette fantomatique que son esprit se refusa d'abord à reconnaître. La peur était si intense qu'elle lui brouillait le regard. Il en avait vu de loin, déjà, et avait entendu parler d'histoires tellement horribles sur eux qu'elles feraient peur aux Anges déchus eux-mêmes, ce qui constituerait d'ailleurs un exploit en soi. En résumé, il s'agissait d'un Voleur d'âmes. Un Cien et un Voleur d'âmes. La situation semblait être la suivante : soit il s'enfuyait, et se faisait aussitôt rattraper, puis mettre en pièces, soit il attaquait, et là, il valait mieux passer sur les détails de sa mort.

À moins que...

-Hé ! toi ! le Cien ! aboya-t-il à pleins poumons. Oui, toi, il n'y en a pas d'autres. Tu vois le Voleur d'âmes qui essaye de se cacher, là ? Ben il t'a traité de mauviette ! Et puis il a aussi dit qu'il te tuerait après avoir volé mon âme. Alors, je serais toi, je lui règlerais son compte avant qu'il n'ait eu le temps de passer à l'attaque ! Je suis même prêt à t'aider, si tu as du mal à le faire déguerpir.

Cette tentative désespérée allait sûrement produire son petit effet.

Entendant du bruit,je me rue vers une autre faible brousse d'herbes rases,et j'ai cru entendre une phrase si ignoble qu'il a réveillé ma colère.L'Avanien a sûrement dû me reconnaître...Evidemment,puisqu'il n'avait pas de cachettes plus efficace dans cet horrible endroit ! Alors,aveuglé par ma rage,je me rue vers l'Avanien et attrapa sa gorge ! C'était bien la gorge,malgré que je sois aveugle.Je l'ai su car j'entends le sang passer à l'intérieur de sa glotte.Je secoua le loup pour l'assommer puis je le jette par terre.Je ne sais pas si il est assommé,mais il en a l'air...M'enfin je ne savais pas du tout...Alors je recommence à lui mordre la gorge,mais mes crocs était un peu plus vers la nuque que la glotte ! Alors,j'essaya d'aspirer son âme,c'était dur : il y en a trop ! Ca ne veut rien dire,mais ce loup d'Avana m'a pas l'air frais,mais alors,pas du tout frais...Je renifla...OH NON ! Je me suis trompé de cible : J'ai mordu le loup de Cien au lieu du loup d'Avana ! C'était d'un goût ignoble,c'était désagréable ! Alors,pris de dégoût,je lâcha prise et je m'enfuie loin des loups ennemis et j'essaya de me cacher sous un petit tas de neige.Là dessous,je me décompresse et lécha la neige pour enlever ce goût horrible...Mais en vain.

Et voilà ce que c'était de trop réfléchir ! L'avanien c'était beaucoup trop rapproché de moi pendant que je réfléchissais au pourquoi du comment de cette situation tout à fait particulière et du coup, il m'avait vu (rien d'étonnant à cela d'ailleurs) . J'étais complètement paralysé, incapable de savoir quoi faire . Mais contre toute attente, il ne passa pas à l'attaque, au lieu de cela il fit un truc tout à fait stupide : il me quitta des yeux pour tourner la tête vers sa gauche et se rendre ainsi compte qu'il était en danger de mort (pas si stupide que cela finalement) . J'en profitai pour me relever vivement, hésitant entre déguerpir à toute vitesse ou attaquer l'ennemi pendant qu'il était déconcentré . * Et même si j'arrivai à le blessé, qu'est ce que je ferai après ? Je serai incapable de le laisser aux pattes de cette espèce de squelette ambulant qui le tuerais très certainement . Ca serait comme de l'avoir assassiné . * J'optai donc pour la fuite mais avant que je n'ai pu tourner les pattes, l'avanien, qui avait l'air légèrement terrorisé (*comme ça on est deux*), m'interpela pour me dire que le voleur d'âme m'aurait soit-disant insulté et menacé de mort . Bien essayé mais je ne suis pas né de la dernière pluie, s'il avait vraiment affirmé cela, je l'aurait entendu à cette distance . Mais cette tentative désespéré pour rester en vie me donna envie de l'aider . C'était stupide et suicidaire étant donné que mes capacités au combat était plus que limitées, quoique je n'étais pas si nul que cela, après tout, j'étais un cien ! Tandis que toute mon attention était focalisée sur celui que je considérais être le plus dangereux pour moi, l'avanien, l'autre fit une chose totalement inattendue : il me sauta carrément dessus ! *Mais qu'est-ce qu'il fout ?!?* Je pensais pourtant que je n'avais rien à craindre de lui étant donné que l'on m'avait dit que les voleur d'âme déteste l'odeur des Ciens . Et ben a priori j'étais tombé sur une exception, super ... Évidemment je ne pensai à rien de tout cela sur le moment, ma seule préoccupation était d'empêcher mon agresseur de prendre ma vie . Comme il m'avait pris par surprise, il avait pu facilement planter ses crocs dans ma gorge mais je pu éviter in-extrémis qu'il me tranche une artère en tournant légèrement la tête juste avant qu'il ne m'attrape . Mon épaisse couche de poil empêcha ses crocs de trop s'enfoncer, limitant ainsi la douleur, même elle était tout de même bien présente . Complètement enragé, il me secoua violemment pour ensuite me jeter par terre . J'en profitai pour protéger ma gorge en exposant ma nuque à la place, ce n'était pas le top mais au moins, cela protègerai ma vie . Puis une sensation bizarre m'envahit, comme si ma vie était aspirée vers mon agresseur . Paniqué, je la retins de toute mes forces mais retenir sa vie est une chose que l'on ne fait pas tout les jours, je ne savais pas du tout comment m'y prendre ! Étrangement, le voleur d'âme me lâcha tout à coup et s'enfuit comme si le diable était à ses trousses . Reprenant peu à peu mes esprits, je tournai vivement la tête vers l'avanien, craignant qu'il ne profite de ma faiblesse momentanée pour m'attaquer . L'adrénaline retomba rapidement, je me rendis alors compte que le manque de nourriture ainsi que mon combat m'avait vidé de mes forces . *C'est pas bon ca* Contractant mes muscles, je me mis en postures défensives devant l'avanien tout en surveillant du coin de l'oeil dans la direction dans laquelle le voleur d'âme était parti, des fois qu'il ne revienne à l'attaque .

[désolé, la semaine dernière j'ai eu plein de controles] ^^'

À peine Skorg avait-il prononcé sa tentative d'alliance avec le Cien, que son autre ennemi, le Voleur d'âmes, entra dans la danse. Comme pris d'un coup de folie, il partit en trombe et fonça vers le Cien. Skorg ne s'y s'attendait pas, et tous ses muscles se figèrent, prêts à le faire détaler dans l'autre direction. Mais finalement, il décida de rester assister au spectacle. C'était assez divertissant, à vrai dire : le Voleur d'âmes tenta à plusieurs reprises de mordre le cou de son "adversaire" (qui n'avait rien demandé, au passage). Malgré l'effet de surprise, celui-ci se défendait plutôt bien : non seulement il arrivait à se protéger tant bien que mal, mais en plus, il distribuait des petits coups de pattes dans tous les sens, ce qui avait sans doute pour but de déstabiliser le squelette ambulant. Remarquable technique, vraiment.
Puis, aussi brusquement qu'il avait commencé, le Voleur d'âmes cessa son attaque et déguerpit ventre à terre en couinant : quelque chose ne lui avait manifestement pas plu.

"Décidément, il ne sait pas ce qu'il veut, celui-là."

Malgré le danger, ce petit épisode avait amusé l'Avanien. Tout en réfléchissant à ce qu'il pouvait faire d'intelligent, il s'approcha du membre de la meute ennemie, confiant, secouant la queue d'un air guilleret, et le regarda droit dans ses yeux unis et luisants. Puis, son regard se baissa vers les longues canines supérieures qui dépassaient de chaque côté de sa gueule, et déglutit avec difficulté. Il se sentait beaucoup moins confiant, d'un coup. Mais, bah, ce Cien n'avait pas l'air très en forme, et en plus, il venait de prendre des coups de crocs. Après avoir jeté un bref coup d'oeil dans la direction où l'horreur squelettique avait fui, il s'arrêta, s'assit tranquillement, enroula sa longue queue autour de ses pattes, pencha la tête sur le côté d'un air curieux et s'adressa au grand loup aux yeux brillants :

- Hehe, t'as pris un shoot, hein ? Dis-moi, comment tu t'appelles, petit ?

Sans lui laisser le temps de répondre, il s'élança aussi vite qu'il put et visa la gorge. Ce fut rapide, net, précis et sans bavure. Enfin, du moins en théorie, parce qu'il avait oublié qu'il avait affaire à un être qui, même affaibli, était doté d'une force et d'une rapidité hors normes.

Toujours en train de lécher la neige pour retirer cet horrible goût de Cien,je m'arrêta enfin.Je me lève enfin pour guetter ces deux loups de pacotilles.Si seulement j'avais des yeux,ça m'aurait pas poser de problème mais là....Comment pourrais-je analyser ma cible,puisque l'odeur de Cien envahissait tout l'atmosphère.Ca avait une odeur ignoble,d'une puanteur extrême,comme s'il avait plongé dans une baine à ordures humaines...Brr,ces humains...Bon,concentrons-nous.J'essaie de visualiser les deux loups : l'un de Cien,et l'autre d'Avana.Il faut que j'écoute leurs bruits.Du genre,euh,leurs pas,leur reniflement,leurs frôlement de gestes,m'enfin je voulais dire leur bruit quand ils font un geste,quoi...Alors,furibard de rester là sans rien faire,je fonce sur ces deux loups,en essayant de viser l'Avanien,en hurlant sur un long "A" strident,un "A" symbolique,d'où mon nom.Mes crocs ont atterri non sur la gorge,mais sur le flanc gauche,m'enfin c'est ce que je pense,d'après mon instinct.Avec difficulté,j'aspire l'âme de cette proie.C'était long et très dur.Aspirer l'âme d'un loup par les flancs,c'est très dur,voir même impossible.Alors,faisant de mon mieux,je fais ce que j'avais à faire,depuis des heures.

[D'solée,pas beaucoup d'inspiration ^^']

[skorg=> c'est pas grave, je pensais juste que t'avais peut-être pas vu que c'était à toi de répondre ^^]

En face de moi, l'avanien avait l'air tout à fait détendu, un peu trop à mon goût d'ailleurs ... Comment peut-on secouer la queue avec un air si content alors qu'on vient d'assister à un combat plutôt violent, enfin surtout de mon point de vue, sans être un tout petit peu inquiété par le fait que, peut-être, il va nous arriver la même chose quelques minutes plus tard ? Tout cela dépassait mon entendement . Il s'approcha de moi comme si j'étais un simple inconnu avec qui il s'apprêtait à discuter tranquillement de la pluie et du beau temps . *Ca y est, je suis tombé sur un taré, à moins qu'il n'est absolument aucun instinct de survie ... Si j'étais un tueur, il serait déjà mort à l'heure qu'il est !* Ou alors il était simplement attardé mentalement, ça arrive ... Un affreux doute s'insinua dans mon esprit : et si c'était lui le tueur et que je n'était pour lui qu'une simple proie ? Un frisson parcourue mon échine .

- Hehe, t'as pris un shoot, hein ? Dis-moi, comment tu t'appelles, petit ?

*Petit ?!? Non mais ...* Je n'eus pas le temps de finir ma pensée . Sans prévenir, il me bondit dessus, espérant sans doute m'avoir avec l'effet de surprise mais c'était sans compté ma fabuleuse vitesse de réaction qui me fit l'éviter à la vitesse de l'éclair tel un torero dans une arène !! Mes poils flamboyants furent secoués par le vent que provoqua mon mouvement fluide et parfaitement maitrisé, mes pattes gracieuses décrivirent une courbe splendide avant de retomber souplement sur le sol sans déplacer ne serait-ce qu'un flocon de neige .... Enfin tout ça c'était ce que j'aurais aimé qu'il se soit passé . Franchement vous y avez crus ? En fait la vérité c'est qu'un réflexe instinctif me fit m'écarter d'un bond avant même que je ne me sois rendu compte de ce qu'il se passait, mes pattes s'entrechoquèrent lorsque j'atterris et je me retrouvais très vite les quatre pattes en l'air, ayant enfin compris que je venais d'éviter la mort de justesse . Mon équilibre enfin retrouvé, je tournai la tête vers mon assaillant tout en tentant tant bien que mal de me relever mais contrairement à ce que je pensais, il ne m'attaqua pas pendant que j'étais à terre, en fait il avait l'air d'être bloqué par quelque chose ... Je me rendis compte que c'était mon "ami" le squelette qui était finalement revenu et qui s'acharnait maintenant sur le loup noir, enfin plutôt sur son flanc mais comme on peut dire que son flanc fait parti de lui on en déduit qu'il s'acharnait sur lui enfin bref . Je me relevais finalement, les pattes tremblantes de fatigue, mon estomac criant famine, mes idées embrouillées par le manque de sommeil et de nourriture, au top de ma forme quoi ! =) J'attendis de voir comment allaient tourné les choses .

Les mâchoires de Skorg se refermèrent dans un claquement sec. Il avait manqué sa cible de peu. Il aurait dû anticiper son bond de côté, mais il n'avait pas assez d'expérience pour cela. En quelques fractions de secondes, il se retourna de manière à faire face au Cien. Celui-ci était plutôt en mauvaise posture : il s'était littéralement ramassé à l'atterrissage. Ses quatre pattes en l'air lui donnaient l'air pitoyable d'un petit chiot joueur. Le poil hérissé, toutes dents dehors, le loup noir était paré à l'attaque. Il n'avait plus qu'à planter ses canines dans la gorge de son ennemi assez profondément pour faire gicler le sang. Il s'occuperait de l'autre plus tard.

Un long et horrible cri s'éleva de l'endroit où avait disparu la créature fantomatique, puis il sentit un choc qui le précipita au sol. Cette fois, le Voleur d'âmes ne l'avait pas raté : il avait atteint son flanc gauche. Mais il y avait quelque chose d'anormal. Une sensation particulièrement désagréable. Son âme commençait à s'échapper, il n'aurait su expliquer comment, vers la créature squelettique. Essayant de ne pas se laisser submerger par la panique, il fit ce que n'importe quelle créature dotée d'un minimum de bon sens aurait fait : il tenta de la retenir. Puis, au prix d'un effort démesuré, sa raison pris le dessus sur ses émotions, et il sut ce qu'il fallait faire, ou du moins, essayer de faire : rassemblant tout le courage qui lui restait, il tourna sa tête vers le Voleur d'âmes et réussit à lui attraper une patte. Il sentit les os craquer sous la pression des mâchoires. Aussitôt, la créature lâcha prise et son âme cessa d'être attirée vers elle. Skorg reprit rapidement ses esprits et profita de l'effet de surprise créé par la morsure : il se jeta toutes dents dehors sur le Voleur d'âmes et reprit sa patte blessée entre ses mâchoires.

- Si tu ne me laisses pas tranquille, tu vas marcher sur trois pattes jusqu'à ta mort. Tu as compris ?

[je fais un petit RP rapide car quand j'ai rédigé mon RP,j'ai appuyé sur une mauvaise touche et ça a coupé tout mon RP :@ :@ :@ j'te dis pas que j'avais les morts,grrr...Donc pour tout recommencer,je ne pouvais plus,j'étais découragé T.T]

Pendant que j'aspirais l'âme de l'Avanien avec grande difficulté par le flanc gauche,j'ai senti un petit frétillement de son corps.Je me demandais pourquoi puis je me suis dis tout de suite qu'il essayait de s'enfuir,mouhahaha...Mais quand je me suis vanté,j'ai senti une grande douleur.Une douleur insoutenable,tellement atroce,que j'ai finis par lâcher prise.C'était l'Avanien qui avait bougé la tête vers ma patte pour la mordre ! Ouch,en plus,ça avait craqué,ma patte était finalement fracturé.C'est pas vrai,ce monstre avait des mâchoires puissantes ! Il se ruait vers moi,toutes dents dehors.Il me mit à terre.Alors,de sa voix d'assassin,prononçait ces mots stressants :

- Si tu ne me laisses pas tranquille, tu vas marcher sur trois pattes jusqu'à ta mort. Tu as compris ?

Sa truffe touchait la mienne.Ses yeux se fixaient vers les miennes.On voit qu'il m'en veut horriblement...Alors,pris de panique et ne sachant plus quoi faire,je lui disait sans réfléchir à ce que je prononçais :

"Oui...Oui,compris monsieur l'Avanien,euh..."

Coincé entre ses mâchoires à la même patte,grimaçant de douleur,je réfléchissais comment me sortir de ce pétrin.Après avoir trouvé,je finissais par pleurer.Je lui donnais un violent coup de patte dans l'oeil pour qu'il lâcha prise.Il avait fait.Alors,toujours pris de panique,comme un louveteau apeuré,je fuyais le plus loin possible de cet endroit cauchemardesque.Sans savoir où aller,je me dirigeais vers le lac.Bien sur puisque d'ici,ça sentait le chlore.Allant dans cette direction,à mis chemin,je tombais à cause de ma patte cassé.Puis difficilement,je me relevais pour continuer ma fuite.

...Adieu,misérables canins,urk...

Je dois dire que la réaction de l'avanien face à cet horreur de squelette décharné, plus communément appelé "voleur d'âme", m'impressionna beaucoup . Plutôt que de paniqué comme tout être normalement constitué l'aurait fait, il attrapa la pattes de son adversaire et la broya dans ses crocs avec suffisamment de force pour fendre les os . Attardé un jour, attardé toujours, je ne profitai pas du laps de temps durant lequel mes deux agresseurs s'échangeaient des coups de crocs et autres aspiration d'âme pour m'enfuir . Nooon ... ca aurait été trop facile . A la place, je regardai bêtement le loup noir se dégagé de son agresseur pour ensuite repartir aussi sec à l'attaque et s'emparer de la patte blessée du voleur d'âme . Il réussit l'exploit de parler avec un air terriblement menaçant en ayant la patte dans la gueule ce qui est un exercice très difficile . Vous avez déjà essayé de parler la bouche pleine ? En plus d'être malpolie, c'est super dur !! Trêve de bavardage inutile ... L'aspirateur à âme se mit alors à pleurer comme un louveteau . L'adjectif le plus apte à décrire la scène était : "répugnant" . Les larmes sortaient des cavités vides où auraient dû se trouver les yeux, attirant ainsi notre attention sur les vides béants que formaient ses deux orbites . *Répugnant ...* Ce fut à ce stade de ma réflexion qu'il balança un coup de patte dans l'œil de l'avanien ; plus lâche comme technique tu trouve pas ... Il finit finalement par se libérer et s'enfuir pitoyablement sur trois pattes . *Mais ne jugeons pas, après tout, sans lui je serais certainement mort à l'heure qu'il est * . Cette pensée me fit prendre conscience que je me trouvai seul en compagnie de l'énorme loup qui avait bien failli me tuer et qu'il ne m'était pas venu une seule fois à l'esprit de partir en courant comme un dératé . Ou alors peut-être que l'idée m'avait fugitivement traversé l'esprit ... Je mis ce manque d'intelligence sur le compte de la fatigue et me mis en position de défense devant l'avanien, priant pour qu'il opte pour une relation plus pacifique après son accrochage avec l'autre machin que je pouvais difficilement qualifier de loup . Évidemment mon ventre criait toujours famine et mes pattes tremblaient toujours de fatigue mais comme j'en ai marre de me répéter je ne m'étendrai pas sur le sujet .

Aussitôt après que Skorg a prononcé sa phrase-choc, à sa grande surprise, le Voleur d'âmes se mit à pleurer. Ses larmes coulaient de ses orbites vides.

"Quelle horreur !" pensa-t-il.

Il n'eut pas le temps de poursuivre ses pensées : le Voleur d'âmes avait bien calculé son coup. Il lui balança un coup de patte griffue en plein dans l'œil, ce qui faisait tout sauf du bien.

- Espèce de sale...

Trop tard, il avait déjà filé.

"Incroyable, cette chose est aussi rapide à la fuite qu'à l'attaque. Bon débarras !"

Puis il se rappela qu'il avait un autre ennemi qui l'attendait. Lentement, très lentement, il tourna la tête vers lui, avec un regard à faire frémir la Mort elle-même. Sans dire un mot, il se lécha les babines avec la même lenteur nonchalante. Il n'y avait même pas besoin de se dépêcher : de toute façon, il s'était promis de faire sa fête à ce Cien.

- Alors, mon ami... on en était où, déjà ? fit-il en faisant semblant de chercher, levant les yeux au ciel. Ah oui.

Il fixa son ennemi droit dans les yeux, avec un sourire imperceptible, mais cruel à souhait. Il commença par feindre un bond à droite, puis, sans prévenir, changea de direction et se catapulta sur la gauche de toute la force de ses pattes arrière. Le Cien était à sa merci... Un coup d'épaule suffit à le renverser. Mais juste avant de lui planter les crocs dans la gorge, Skorg fut pris d'un accès de pitié tel qu'il l'arrêta net dans son élan. Cette pauvre créature passait son temps sur le dos, les quatre pattes en l'air. Il serra un peu les mâchoires ; son ennemi se mit à glapir comme un louveteau. Il tenait tellement à la vie... Cela le décida à ne pas le tuer. Lentement, comme à regret, il desserra les mâchoires et se retira.

- Bon. Après tout, tu n'as pas l'air si méchant que ça, pour un Cien. Quel est ton nom ?

La créature aux yeux unis prit un air interloqué. Évidemment, celui qui avait décidé de le tuer quelques secondes auparavant se mettait à taper la discute tranquillement, comme si de rien n'était.

- Tu as entendu ma question ? Par quel son ou suite de sons les tiens t'appellent-ils ? Tu sais ce que c'est, un son ? S-O-N : son. Par exemple, "prout" est un son.

La fatigue obscurcissait désormais mon champs de vision . Je sentais mon cœur battre dans ma tête, sensation étrange puisque le coeur n'est pas censé être dans la tête mais dans la poitrine . En tant que médecin, je savais reconnaitre lorsque le manque de sommeil et d'alimentation devenait trop important pour le corps et malheureusement, ce seuil était sur le point d'être franchi pour moi . En fait, la fatigue n'était rien comparé à la soif qui étreignait ma gorge et me donnait des envies de meurtre . L'envie d'arracher la gorge du loup qui se trouvait en face de moi, de me repaitre de son sang . Moi qui était mort de trouille quelques instants auparavant à l'idée de me battre, je ressentais le besoins de le faire souffrir et de le voir agonir . Mais malgré la soif qui me faisait perdre la tête et la fatigue qui me faisait trembler les pattes, je restai simplement là, à lutter contre mes instincts pour ne pas avoir à ôter la vie de cet imbécile qui pensait être le chasseur et moi la proie . *Non mais à quoi je pense moi ! Bien sûr que c'est moi la proie, je suis complétement crevé !* Mon regard avait désormais certainement pris une teinte rouge due à la soif et à l'envie de tuer . Luttant de toute mes forces contre mes pulsions me poussant à lui sauter dessus, je ne pris pas garde lorsqu'il m'attaqua, en fait, je ne bougeai même pas d'un pouce tant j'avais peur de me laisser emporter par mes instincts . A cet instant, j'aurais pu donner ma vie pour ne pas le tuer, d'ailleurs, il aurait mieux valu qu'il me tue sur le coup ... tout aurait été beaucoup plus simple . Il me poussa simplement de l'épaule et me fit ainsi facilement tomber par terre mais ce ne fut pas ma chute ni la légère blessure que je me fit en tombant qui accapara mon esprit, non, ce qui emplit le moindre recoin de ma cervelle au point que j'en devenais fou c'était son odeur, l'odeur de sang frais, tout prêt, je n'avais qu'à ouvrir la mâchoire et mordre, aspirer son sang jusqu'à la dernière goutte et atténuer enfin l'effroyable brûlure qui me déchirait la gorge . Mais je ne pouvais pas le faire, c'était contre ma nature et même si c'était difficile, je devais me contrôler . Je ne me rendis pas compte alors que j'avais laissé échapper un léger glapissement dans mes efforts contre la soif . A travers le brouillard qui s'était installé dans mon crâne, je l'entendis me dire :
- Bon. Après tout, tu n'as pas l'air si méchant que ça, pour un Cien. Quel est ton nom ?
*Non mais il bigleux ou quoi ?? Il ne voit pas que ma seule envie c'est de l'égorger ??* Tout en pensant à cela, je sentis la soif se résorber doucement, laissant place à une immense chape de fatigue * Oula c'est pas bon du tout ça * Si je ne mangeais pas dans les minutes qui suivraient, j'allais tomber dans les pommes ! Avec l'avanien en face de moi ça ferait un peu tâche quand même ... Je l'entendis à peine raconter ses bêtises sur les noms et ses histoires de son et sentis mon esprit basculer dans le vide .

Skorg vit les yeux du Cien se fermer lentement et par à-coups. Il luttait contre l'évanouissement, mais il ne pouvait pas l'empêcher ; il pouvait le retarder, tout au plus. Il finit par sombrer dans l'inconscience.

- Ah, c'est malin, ça.

La créature ennemie était à portée de crocs, pourtant le loup noir se refusa à l'achever. Il n'en avait plus envie, elle l'avait trop apitoyé. La tuer eût été contraire à ce que Skorg considérait comme l'honneur le plus élémentaire. On ne tuait pas un ennemi de cette façon, on ne frappait pas dans le dos. D'un autre côté, s'il ne le faisait pas, peut-être qu'il s'en mordrait les doigts, plus tard. Il ne fallait pas oublier que les Ciens et les Avaniens étaient en guerre... et qu'en plus, il était garde.

Le loup au poil long et aux yeux d'azur posa son c... postérieur sur la neige glacée et réfléchit. Quelques étoiles brillaient loin au-dessus de lui, entre deux nuages. La lune apparut l'espace d'un court instant, avant de replonger dans la masse sombre, engloutie à tout jamais par les flots célestes. Dans son dos, une dernière lueur indigo témoignait de la présence du soleil derrière l'horizon. Il réfléchit encore. Des images se formèrent dans son esprit, comme dans un rêve. Il vit un champignon immense dans une prairie couverte de givre. Puis, un animal qu'il n'avait jamais vu, encore plus gros que le champignon, avec des défenses énormes, une trompe, et de couleur rose. Il regarda ses pattes ; elles étaient vertes [en supposant qu'il voit les couleurs]. Enfin, les images se firent moins colorées, plus stables, et sous ses yeux ébahis, se déroula une scène de bataille entre sa meute et celle des loups de Cien. Il y avait aussi quelques chiens. Les trois meutes se jetèrent les unes contre les autres dans un concert épouvantable de bris d'os, d'aboiements, de hurlements et de pleurs désespérés. Puis, après le bref passage d'un champignon vert à pois mauves, l'image d'un loup, peut-être un Avanien, peut-être pas, apparut dans son esprit, et lui parla.

- La bataille s'engage... La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale... Je viendrai à toi, je te porterai secours ainsi qu'à tes ennemis et aux ennemis de tes ennemis, c'est-à-dire à tes amis. Le dormeur doit se réveiller...

Et là, paf ! Encore l'image d'un champignon, proprement démesuré, celui-ci. Et entouré d'une aura de lumière vive et d'angelots qui jouaient de la trompette, en plus. Puis, plus rien. À nouveau, il se retrouva devant le Cien toujours inanimé.

"Oulà, mais qu'est-ce que j'ai mangé, moi ? BUUUUUURP ! Bon, si j'ai bien tout pigé, normalement, un loup devrait venir à notre secours à tous les deux. À moins que... hey !"

Son visage s'illumina. Il venait de repérer un lapin, au loin, qui venait de sortir de son terrier, l'imprudent.

"J'ai une idée."

Un loup au pelage noir dans la neige, ce n'était pas à proprement parler le summum de la discrétion, mais il fallait savoir qu'il était plutôt bon chasseur. Et là, il n'allait laisser aucune chance au petit lapinou. Il commenca par le contourner en trottinant, l'air de rien. Puis, une fois qu'il se fût trouvé entre lui et son terrier, coupant ainsi toute possibilité de retraite à la proie, il attaqua. Le lapin s'enfuit. En quelques bonds, le puissant prédateur [ben quoi, faut bien frimer un peu] le rattrapa et lui brisa les reins d'un coup de crocs bien placé. Un deuxième coup de dents lui ouvrit la carotide. Ceci étant fait, il amena le précieux animal au loup de Cien en faisant attention à ce qu'il reste vivant. Il fit tomber quelques gouttes du liquide rouge si cher à ces êtres maléfiques sur les lèvres du Cien.

[fini... pfiou 1h pour écrire ça] oO XD

[désolée pour le retard =S
t'as du bien délirer pour écrire ça xD]

Je me réveillai soudain avec un goût délicieux dans la gueule : celui du sang frais . *Gnin ? Qu'est ce qui s'passe ? * Reprenant peu à peu mes esprits, je me souvins alors, comme dans un flash, du loup noir qui avait tenté de me tuer, de la faim qui affaiblissait mon corps et finalement de ma plongée tellement glorieuse dans le trou noir que l'on appelle plus communément l'évanouissement . Mon cerveau encore quelque peu embrouillé me fit parvenir l'odeur de sang qui se dégageait du lapin qui se tenait en lévitation juste au-dessus de ma tête ... *En lévitation ?* Tournant mon regard, je découvris l'avanien juste au dessus de moi, le lapin dans les crocs, qui me regardait avec un air de dire *non mais quel boulet celui là* mais ce n'était peut-être qu'un effet de mon imagination ... La soif reprit alors ses droit et la douloureuse envie d'attraper le lapin pour aspirer son sang jusqu'à la dernière goutte me prit avec une force inattendue . Évidemment c'était inutile puisque le sang en question se déversait déjà dans ma gueule, il me suffisait donc d'être patient et d'attendre que ce sang apaise la brûlure de ma gorge afin de ne pas paraitre trop impolie (et accessoirement sanguinaire, violent et ce genre de petit qualificatif dont raffolent les avaniens pour nous décrire... notre réputation n'est déjà pas au top, si en plus on commence à se jeter sur la nourriture, on va vraiment passer pour des tarés incapables de se retenir) . Faisant bien attention à ne pas faire pénétrer du sang dans mes poumons, je me demandai pourquoi l'avanien, qui avait pourtant l'air bien décidé à m'ôter la vie quelques temps auparavant, m'aidait-il désormais à échapper à la mort . Il aurait été tellement facile de m'abandonner ici en faisant comme s'il ne s'était rien passé . Le sang s'écoulait désormais bien moins vite, je sentais qu'il n'y en aurait bientôt plus mais ca n'avait pas d'importance, cela m'avait suffit, une vigueur nouvelle circulait dans mes veines et, bien que je ne sois pas encore rassasié, je savais que j'aurais suffisamment de force pour me trouver moi-même à manger plus tard . Les dernière gouttes finirent de tomber dans mes gueule et, lentement, je la refermai . Regardant le loup qui m'avait sauvé la vie je lui dis :
"Merci"
Bon ok, c'était pas très inspiré mais qu'est-ce que je pouvais dire d'autre ? Surtout que je ne connaissais pas encore les raisons qui l'avaient poussé à m'aider, je ne tenais pas spécialement à faire une gaffe pour qu'il se rende finalement compte qu'il avait fait une erreur et qu'il devait la réparer par ma mort . Ne pouvant toutefois pas me retenir, je lui demandait :
"Pourquoi as-tu fait ça ?"
J'évitai de lui dire qu'il aurait été plus facile pour lui de me laisser pour les raisons que j'ai évoqué précédemment, je n'étais pas encore suicidaire .

Le loup de Cien sembla renaître littéralement. Lentement, ses yeux unis, fermés par l'évanouissement, s'ouvrirent, trahissant une vigueur nouvelle et terrifiante. Légèrement inquiet, tout de même, Skorg recula. Son ennemi referma la gueule sur la dernière goutte de sang de lapin, avec un regard qui trahissait un effort terrible pour se contrôler et ne pas se jeter dessus.
Le loup d'Avana l'entendit le remercier. Il allait lui répondre «pas de quoi», lorsque le Cien lui posa une question aussi curieuse qu'inattendue : «pourquoi as-tu fait ça?». Skorg ouvrit la bouche dans une mimique comique. Il ne savait tout simplement pas.

- Ben, euh...

Conscient de son ridicule, il tenta tant bien que mal de retomber sur ses pattes.

- Hum, hum... disons que j'avais envie de lapin, et je me suis dit «tiens, pourquoi ne pas le partager avec ce Cien, là ?» Du coup, ben, je lui ai tranché la gorge et je t'ai donné son sang. Cool, hein ? Bon, maintenant, à moi de le bouffer.

Et il se mit effectivement à le «bouffer» au sens propre (enfin, au sens sale, pour le coup).

Une fois qu'il eut bien bouffé, donc, ses neurones s'activèrent et il put réfléchir.

- Tu te rappelles, tout-à-l'heure, je t'ai demandé ton nom juste avant de t'attaquer. Eh bien, maintenant, je voudrais sincèrement le connaître. Ouais. Pour info, moi, c'est Skorg. Et j'ai rien contre les Ciens, comme tu peux le voir. C'est juste qu'on m'a dit de vous attaquer, tu sais ce que c'est... En fait, j'aurais bien aimé être l'un des votres. Héhé.

Il le regarda de haut en bas, admirant le moindre de ses poils, jusqu'aux longues griffes qui ornementaient ses larges papatounettinoutouyoutes.

- Ben alors, tu me le dis, ton nom, oui ou non ?

- Ben, euh...

Son hésitation ne me surprit pas beaucoup . En vérité, j'étais tout à fait certain qu'il avait agit sur un coup de tête, que la vue d'un pauvre loup étendu dans la neige avait fait naitre des remords en lui et que finalement , il s'était décidé à me sauver ... Les avaniens sont bien trop sentimentales (dit le loup qui passe son temps à tenter de sauver des vie et a regretter de ne pas toujours y parvenir ...xD)

- Hum, hum... disons que j'avais envie de lapin, et je me suis dit «tiens, pourquoi ne pas le partager avec ce Cien, là ?» Du coup, ben, je lui ai tranché la gorge et je t'ai donné son sang. Cool, hein ? Bon, maintenant, à moi de le bouffer.

Sentimentales et un peu stupides aussi, avouons-le mais il ne faut pas juger tout une meute à partir d'un seul individu ... Qui sait, c'était peut-être un cas isolé xD Enfin bon, je disais ça mais au fond, j'étais plutôt heureux qu'il ait réagit comme cela, ça m'avait évité de mourir, ce qui en soit était assez réjouissant . En plus, il avait l'air sympathique sans ses babines retroussés . C'est à ce stade de ma réflexion qu'il se mit à dévorer les restes du lapin sous mes yeux . La vue de ses crocs arrachant des lambeaux de viande à la pauvre carcasse me fit réviser mon jugement sur sa "sympathie" . Il faut avouer qu'il était tout de même assez impressionnant ...

- Tu te rappelles, tout-à-l'heure, je t'ai demandé ton nom juste avant de t'attaquer. Eh bien, maintenant, je voudrais sincèrement le connaître. Ouais. Pour info, moi, c'est Skorg. Et j'ai rien contre les Ciens, comme tu peux le voir. C'est juste qu'on m'a dit de vous attaquer, tu sais ce que c'est... En fait, j'aurais bien aimé être l'un des votres. Héhé.
- Ben alors, tu me le dis, ton nom, oui ou non ?

*Si je me rappelle ?* A vrai dire, mes souvenirs d'avant mon évanouissement étaient plutôt flou mais il me semblait bien qu'il avait en effet parler de nom ... *ATTENDEZ UNE MINUTE ! J'ai rêvé ou il a dit qu'il aurait souhaiter être un cien ??* La stupéfaction qui devait être visible pour toute personne me regardant de près ou même de loin n'était rien, absolument rien comparée à celle que je ressentais . Un avanien ayant certainement grandi parmi les siens, entouré de ses parents et de membres de sa famille qui l'aimaient et prenaient soin de lui, avait dit qu'il aurait souhaité être comme les Ciens, abandonnés à leur plus jeune âge, détestés de tous sauf des membres de leur meute qui eux-même vivaient aussi dans la tristesse d'avoir été rejeté . Il aurait voulu avoir cette vit-LA ?Je lui répondis un peu plus sèchement que je ne l'aurais souhaité :

" Ne parle pas de ce que tu ne connais pas, notre vie n'a rien d'une partie de plaisir . Nous sommes seuls, abandonnés dès la naissance, tu ne peux pas savoir ce que c'est que d'avoir l'impression d'être un monstre et ce, depuis la naissance . "

Regrettant d'avoir parlé aussi durement, je me repris :

" Désolé, c'est juste que ... J'aurais donné beaucoup pour ne pas voir ma mère me tourner le dos comme elle l'a fait . Je m'appelle Kyle, je suis guérisseur de la meute des ciens . Je ... je m'excuse d'avoir empiété sur votre territoire . Nos terres sont contaminées par un mal qui ronge nos proies, pour vivre, nous sommes obligés de venir ici . "
C'était plutôt étrange de s'excuser auprès d'un avanien et même d'avoir une conversation avec l'un d'eux ... étrange mais pas désagréable, après tout ...

Le Cien fut tellement surprit qu'il en oublia de dire son nom. Non seulement il ne le dit pas, mais en plus, il s'adressa à Skorg d'un ton plutôt agressif, ce qui ne lui plut pas plus que ça.

" Ne parle pas de ce que tu ne connais pas, notre vie n'a rien d'une partie de plaisir . Nous sommes seuls, abandonnés dès la naissance, tu ne peux pas savoir ce que c'est que d'avoir l'impression d'être un monstre et ce, depuis la naissance . "

Skorg sentit alors la rage monter en lui. Inutile de préciser qu'il était particulièrement susceptible : il prenait cela pour une attaque personnelle.
Mais alors qu'il se préparait à attaquer le Cien une nouvelle fois, ce dernier se reprit.

" Désolé, c'est juste que ... J'aurais donné beaucoup pour ne pas voir ma mère me tourner le dos comme elle l'a fait . Je m'appelle Kyle, je suis guérisseur de la meute des ciens . Je ... je m'excuse d'avoir empiété sur votre territoire . Nos terres sont contaminées par un mal qui ronge nos proies, pour vivre, nous sommes obligés de venir ici . "

Le loup d'Avana se calma aussitôt. Son ennemi ne venait-il pas de s'excuser ? Il avait beau haïr les Ciens, il ne pouvait pas s'attaquer à un adversaire qui s'était excusé. C'était contraire à ses principes. De plus, il comprenait très bien la raison qui les avait chassés hors de leur territoire.

- Ah, je ne savais pas qu'il y avait cette maladie... À présent, je me rends compte que vous n'êtes pas totalement dénués d'intelligence. Enfin, toi, en tout cas. Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais je m'appelle Skorg. Je suis un loup d'Avana (noooon, sans déconner). Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Dommage que le Voleur d'âmes se soit barré, on aurait pu le zigouiller et s'amuser un peu avec sa carcasse. Rhrhrhrhrhrhhhhhhhh. Hhhhhhhhh. Hhhhhhhh.

Skorg sembla avoir quelques problèmes de respiration, mais cela lui passa rapidement et il continua comme si de rien n'était.

- Mmmh... Et si tu me présentais à ta meute, juste pour le fun ?

- Ah, je ne savais pas qu'il y avait cette maladie... À présent, je me rends compte que vous n'êtes pas totalement dénués d'intelligence. Enfin, toi, en tout cas. Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais je m'appelle Skorg. Je suis un loup d'Avana (noooon, sans déconner). Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Dommage que le Voleur d'âmes se soit barré, on aurait pu le zigouiller et s'amuser un peu avec sa carcasse. Rhrhrhrhrhrhhhhhhhh. Hhhhhhhhh. Hhhhhhhh.


J'étais choqué ... Pourtant j'aurais dû avoir l'habitude vu les psychopathes que l'on avait chez les Ciens mais là, franchement, cet avanien dépassait les limites de mon endurance psychologique . Ce loup, il venait de dire qu'on aurait pu s'amuser en tuant le voleur d'âme ? Y prendre du plaisir ?! Il faisait donc parti de ces gens pour qui enlever la vie est une activité plaisante ? Après le cours instant de stupeur passé, je finis par poser la question qui allait certainement déterminer l'opinion que je me faisais de l'avanien qui se tenait devant moi :
"Tu rigole là ?"

*Non, évidemment qu'il ne riait pas, d'après ce que j'ai vu de ses actions précédentes il n'en a rien à faire de la vie si ce n'est de la sienne ... quoi qu'il a tout de même sauvé la mienne ...* Mes pensées s'embrouillaient dans mon crâne, je ne savais plus quoi penser de Skorg . Je me demandai alors si tous les avaniens étaient comme lui, si c'était le cas, je comprenais mieux comment ils avaient pu abandonner leurs enfants à la naissance ... Non, ce n'était pas possible, d'ailleurs, je m'était toujours dit de ne pas juger l'ensemble d'une meute sur les agissements de seulement quelques individus . Tandis que je me calmais en me répétant que c'était normal qu'un loup, prédateur carnassier, veuille zigouiller un de ses ennemis, ici le voleur d'âme, il me posa la question :
- Mmmh... Et si tu me présentais à ta meute, juste pour le fun

Là, je dois dire que j'étais quelque peu atterré, et j'avais comme l'impression que ça devenait une habitude . Ainsi, il voulait rendre visite aux membres de ma meute ... pour le fun ? Je lui répondis d'un ton plutôt gentil, après tout, peut-être qu'il ne savait simplement pas ce qui l'attendait en terre des Ciens, peu probable mais possible :
"Est-ce que tu te rends compte que là-bas, la moitié des loups présents voudront t'égorger et l'autre moitié ne bougera pas le moindre coussinet pour toi ? "

[si l'on résume : j'ai mis du temps à répondre et la réponse est pas géniale ... désolée =S]

- Non, je rigole pas... pourquoi ? Oh, tu veux peut-être que cette saleté continue à vivre et à exterminer les nôtres... je vois. C'est vraiment sympa de ta part... je commence à me demander qu'est-ce qui m'a pris de te sauver la vie. Ah oui, et pour ce qui est d'aller faire un tour chez les tiens... je comptais sur toi pour leur dire que je ne venais pas en ennemi, pour me protéger, mais apparemment, l'idée ne t'a même pas effleuré. Bien... à présent, je crois que je ferais mieux de déguerpir avant que d'autres représentants de ta race viennent me sauter à la gorge sans que tu ne bouges un coussinet pour moi. Adieu.

Et sur ce, Skorg partit vers l'horizon sans se retourner. Au bout d'un moment, il se rendit compte qu'il allait dans la mauvaise direction... mais il n'y pris pas garde. Peu importe s'il allait au suicide, de toute façon, sa vie n'avait plus guère d'importance. À qui manquerait-il ? Qui le pleurerait ? Ce Cien ? Certainement pas. Et puis, les autres loups d'Avana ne se rendraient même pas compte de son absence. Son rôle avait été plutôt limité, jusqu'à présent. Eh bien, il allait peut-être se rendre utile une fois dans sa vie.